Comment choisir une aide à domicile pour senior ?
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La dépendance, la perte d’autonomie et la prise en charge de la vieillesse sont de vrais débats de société. D’une manière ou d’une autre, nous y serons tous confrontés un jour. Plus de 22% de la population sont concernés en France. Si les proches peuvent constituer une aide précieuse, quand le maintien à domicile est encore possible, il vaut mieux se faire aider par ce que l’on appelle un ou une aide à domicile. Pourquoi et comment faire le meilleur choix ?
Aide à domicile : quel intérêt ?
Confier un de ses parents à un inconnu ? L’idée peut déranger certains. Mais les journées ne sont pas extensibles, la fatigue peut être énorme, tout comme le sentiment d’impuissance. Il ne s’agit pas de réduire la personne âgée à son état, mais de conserver d’elle le meilleur et se focaliser sur les bons moments.
C’est quoi un aidant familial ?
8 millions, c’est le nombre de personnes âgées et de personnes en situation de handicap qui sont aidées par un de leurs proches en France. Parmi elles, 40%, au vu de l’ampleur de la tâche, déclarent éprouver des sentiments négatifs ; voire se sentir dépressives. Même si elles font ponctuellement appel à d’autres personnes pour les relayer, la question de se tourner vers un professionnel finira inévitablement par se poser, car le niveau de dépendance peut croitre et avec lui, celui des difficultés.
Quand un proche s’occupe ainsi d’une personne, on lui donne le nom d’aidant familial. Ce qui peut être vu comme normal pèse néanmoins lourd dans une vie, alors que l’on a la sienne à mener, avec un travail salarié ; ce qui est vrai pour une grande majorité d’entre eux. Même si l’aide à domicile ou auxiliaire de vie n’a pas vocation à remplacer la famille ; ce qui n’est pas possible et ne doit pas faire l’objet de doute ; il permet de rendre cette période de la vie plus douce, tant pour l’aidant familial que pour la personne âgée à laquelle il va prodiguer un accompagnement qualitatif.
Faire appel à un auxiliaire de vie sociale ou professionnel
Il ne faut pas voir l’auxiliaire de vie sociale comme une personne qui fait intrusion dans une relation familiale, mais comme une aide précieuse qui permet de se décharger de certaines tâches pour pouvoir avoir des moments de qualité avec la personne âgée. En fonction du travail qu’on lui donne à accomplir, c’est cela de moins que l’aidant familial a à faire. Il peut donc retrouver une certaine complicité avec son parent et instaurer de vrais moments qualitatifs.
Mais comment trouver la perle rare, celle qui prendra le temps d’apprendre à connaitre le père ou la mère en perte d’autonomie et qui lui permettra de traverser cette épreuve souvent difficile dans les meilleures conditions ? Voici quelques conseils.
Le rôle de l’aide à domicile
Il est important déjà de savoir ce que l’on peut demander à un auxiliaire de vie sociale ou aide à domicile.
- Le lever et l’habillage ;
- Effectuer certaines tâches de ménage au domicile ;
- Accompagner le senior lors de sorties (promenade au jardin, au parc, au cinéma…) quand son état le permet ;
- Préparer les repas de la journée.
Comment choisir la structure d’aide à domicile ?
Certains éléments peuvent être fondamentaux pour faire le choix le plus adapté en fonction de ce que l’on cherche.
Mode de fonctionnement
Le service prestataire suppose de passer par un intermédiaire (une entreprise d’aide à la personne), pour trouver le candidat idéal, mais aussi pour les formalités administratives. En passant par un service mandataire, c’est la personne âgée qui est employeur de l’aide à domicile ce qui pousse à un autre niveau d’exigence quant au recrutement, car celui-ci s’envisage sur le long terme pour un accompagnement parfois jusqu’à la fin de la vie.
Sélection des candidats
Pour trouver la bonne personne, il est important de prendre en considération certaines qualités et aptitudes, au regard de la situation toujours personnelle du senior. On n’aide pas de la même façon une personne en situation de handicap qu’une personne âgée en perte d’autonomie. De même qu’il faut tenir compte de certaines particularités, comme le fait d’arriver à soulever en cas de besoin, une personne corpulente ou encore d’avoir des compétences vis-à-vis d’une pathologie donnée (début de la maladie d’Alzheimer etc..).
Pourtant, chaque personne recrutée possède évidemment des qualités humaines qui ont pu la pousser à choisir cette profession comme la bienveillance, le fait de vouloir proposer un service de proximité, la capacité d’écoute etc…
Les qualités d’un bon auxiliaire de vie
A cet égard, que faut-il attendre de son ou sa future aide à domicile ? La profession est essentiellement féminine, mais il arrive cependant de trouver des postulants hommes.
- Passer du temps avec une personne que l’on ne connait pas n’est pas aisée, surtout quand on est en perte d’autonomie. Il est essentiel que les deux personnes partagent certaines affinités ne serait-ce que pour alimenter la conversation et briser la glace (la musique, le cinéma, la mode…).
- Si l’arrivée de la dépendance s’accompagne d’une autre pathologie (Alzheimer, sclérose en plaques, diabète), il est primordial que l’aide à domicile ait les compétences requises pour savoir agir en cas d’urgence et/ou de besoin.
- La proximité : en cas de besoin urgent, peut-on compter sur l’auxiliaire de vie qui vit tout près de chez la personne âgée ? Si elle a une heure de trajet, cela complique assurément les choses.
- La motivation : faire ce type de métier suppose des qualités humaines dont l’envie d’aider les autres et de leur apporter un savoir-faire mais surtout un savoir-être. Est-ce le cas de la personne que l’on s’apprête à faire entrer dans la vie de la personne âgée à un moment où elle est vulnérable ?
- L’entente entre les deux personnes : malgré une foule de qualités, le « courant » peut ne pas passer entre l’auxiliaire de vie sociale et le senior. C’est notamment pour cela qu’il est conseillé de faire une période d’essai.