Fuites urinaires : 10 conseils pour les éviter
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Selon certaines études, 4 millions de personnes souffriraient de pertes urinaires en France. Même s’il est plus normal d’en constater après 65 ans, une femme peut être touchée à chaque âge de la vie pour des raisons différentes (prises de médicaments, accouchement…). Il est possible d’éviter ce fléau qui reste un véritable tabou. Voici nos dix conseils pour y arriver.
1. Des exercices à mettre en place pour renforcer le périnée
Il est important de déterminer en premier lieu les raisons de ces fuites urinaires. Après une grossesse par exemple, il est normal d’avoir quelques fuites urinaires, car le périnée a été fragilisé par l’accouchement. Des séances de renforcement peuvent être prescrites par le médecin généraliste auprès d’une sage-femme par exemple.
Il est bon de savoir que l’on peut rééduquer son périnée chez soi avec des appareils d’électrostimulation indolores. Les hommes peuvent être eux aussi touchés par des problèmes de fuites urinaires et ils peuvent donc également suivre les exercices de Kegel ou parler à leur médecin afin de trouver la meilleure solution de traitement de l’incontinence urinaire.
Quand on fait régulièrement certains exercices, on renforce la tonicité de son plancher pelvien. Il est alors possible de contrôler l’ouverture et la fermeture de sa vessie de manière plus aisée. Et une vessie qui se ferme bien ne laisse pas passer d’urine de manière intempestive !
2. Faire attention à sa vessie
Cela semble naturel. Mais en fait, pas tant que ça. N’avez-vous jamais éprouvé l’envie de vous retenir d’uriner parce que vous ne vouliez pas rater une scène de votre série préférée ? Parce que vous étiez ailleurs que chez vous et qu’en voyant l’état des toilettes, vous avez préféré passer votre tour ?
Or, il n’est pas bon de se retenir trop longtemps. Même si on retarde seulement de 15 minutes le moment d’uriner et ce, de manière récurrente, on ouvre la porte à des germes qui sont présents sur la paroi vésicale et n’attendent que cela pour proliférer. Le risque ? Développer un autre problème urinaire : l’infection. Avec un traitement à la clé et des douleurs plus ou moins importantes selon les personnes.
Se retenir est mauvais, tout autant que forcer sa vessie à se vider « par précaution, au cas où » qui va avoir pour effet de pousser sur le périnée. Même si l’on a très envie d’uriner, il est important de le faire doucement ; le plancher pelvien étant donc fragile.
3. L’alimentation peut vous aider ou jouer en votre défaveur !
Certains aliments sont tout simplement irritants pour la vessie. Et une vessie irritée va mettre en place une réponse riposte à ce phénomène : elle va se contracter pour évacuer l’urine. Ce qu’une femme le plus souvent mais aussi certains hommes tentent précisément de combattre. Pour beaucoup de raisons, mais aussi celle des fuites urinaires, mieux vaut limiter sa consommation d’alcool, y compris de bière.
La muqueuse vésicale après une absorption de boissons alcoolisées est irritée. Cela sera aussi le cas pour d’autres boissons comme certaines tisanes diurétiques ou encore le thé, le café et toutes les boissons gazeuses. Les agrumes, le chocolat, les épices, les produits industriels riches en gras et en sucres sont également à consommer avec modération si l’on a peur de voir apparaitre des fuites urinaires ou que l’on commence à présenter les premiers signes.
4. La constipation : un facteur aggravant
Certains aliments, nous venons de le voir, sont mauvais si l’on veut éviter l’apparition des fuites urinaires. Mais si certains sont à proscrire ou à consommer en tout cas avec modération, il faut en privilégier d’autres pour ne pas se retrouver en situation de constipation.
Pour augmenter le volume des selles et leur élimination rapide, il est préférable d’opter pour une alimentation riche en fibres. Manger régulièrement des fruits et des légumes, des céréales complètes ne peut que vous aider, en ce sens. Comme nous le voyons également dans cet article, il est important également d’être bien hydraté et de boire de l’eau en quantité suffisante.
Attention car certains médicaments peuvent avoir une action qui favorise la constipation. Cela sera le cas des médicaments que l’on prend pour les carences en fer ou encore les antidépresseurs et les antiacides pour les maux d’estomac. Pour autant, prendre des laxatifs de manière régulière n’est pas une bonne idée car les intestins vont avoir tendance à devenir paresseux. Les muscles du plancher pelvien sont fragilisés en cas de constipation chronique. Il est donc important d’améliorer son transit pour que le sphincter vésical se ferme correctement.
En outre, si la constipation n’est pas qu’occasionnelle, outre les fuites urinaires, les femmes peuvent avoir des descentes d’organes. Il est donc important de rester vigilant et de parler à son médecin si les épisodes de constipation sont trop réguliers.
5. Faire du sport
Le fait de présenter une surcharge pondérale peut être un facteur déclencheur ou aggravant de certains symptômes et maladies dont parfois l’affaiblissement du plancher pelvien. Attention car si l’activité physique est bonne pour la santé et donner de la tonicité à tous les muscles y compris ceux du périnée, tous les sports ne sont pas recommandés.
En effet, l’équitation, le jogging ou encore le cyclisme sont ce que l’on appelle des sports à impacts. La pression intense exercée dans l’abdomen ; ce qui sera aussi le cas quand on fait trop d’abdominaux ; peut entrainer l’apparition de fuites urinaires. A contrario, des activités comme la marche, la gymnastique douce ou encore la natation ou le pilates vont avoir une action positive sur le plancher pelvien qui s’en trouvera naturellement renforcé au fil des séances.
6. La toux : attention aux fuites
Bien entendu, une personne qui a un simple rhume n’a normalement aucun risque que cela déclenche des fuites urinaires. Par contre, une personne qui fume régulièrement et qui tousse de manière chronique (broncho-pneumopathie chronique obstructive), a plus de chance de perdre de l’urine à chaque fois qu’elle toussera. En effet, quand une personne tousse, le corps multiplie les pressions intra-abdominales. La conséquence étant que les muscles du plancher pelvien soient très sollicités. Si l’on a ; comme évoqué plus haut ; une fragilité de ce côté-là, les fuites peuvent devenir fréquentes.
Si la cigarette classique est plus souvent pointée du doigt, il ne faut pas sous-estimer l’impact que peut avoir la e-cigarette sur les poumons. On réduit donc si on le peut la fréquence de vapotage ou sa consommation quotidienne de cigarettes et si on y arrive (des solutions de sevrage existent), on arrête complètement de fumer, pour préserver sa santé de manière globale.
7. La solution de moins boire n’est pas une bonne idée
Cela semble logique : si l’on boit moins, on a forcément moins d’urine à éliminer. Pourtant, cette solution est vraiment à proscrire car elle peut être préjudiciable à votre santé générale. Même s’il est conseillé d’arrêter de boire deux heures avant de se coucher et ce, afin de ne pas être réveillé de manière intempestive pendant la nuit pour vider sa vessie, il est toujours recommandé de boire à minima 1,5 litre par jour voire plus, notamment en cas de forte chaleur.
Quelle conséquence pour le corps si l’on s’hydrate peu ? Elles sont plurielles. Votre vessie risque d’être irritée par une urine plus concentrée (cela se voit au niveau de la couleur ; comme les premières urines du matin). Or, une vessie irritée va envoyer des signaux au cerveau pour stopper la douleur. Elle va se contracter pour que l’urine soit évacuée.
Pour la personne, les sensations sont désagréables, car elle a toujours envie d’uriner, ce qui est contreproductif. En outre, le corps a besoin d’eau pour éliminer les déchets via un passage par les reins. Il ne faut pas oublier non plus que le fait de ne pas boire suffisamment engendre un phénomène de constipation. Or, comme nous l’avons vu, la constipation est un facteur qui peut amplifier le phénomène…
8. Le confort des vêtements
Même si on aime avoir des vêtements très près du corps et serrant, parce que l’on trouve cela glamour et que cela met la silhouette en valeur, ce n’est pas une bonne idée pour la vessie, car l’abdomen est comprimé. Le choix pléthorique qui existe maintenant en termes de vêtements et de sous-vêtements vous offre la possibilité de choisir des produits à la fois seyants et confortables, afin de ne pas aggraver les fuites urinaires.
9. Ne pas sous-estimer l’importance du stress
On peut parler de cercle vicieux : le stress induit l’envie d’uriner. Mais avoir peur d’avoir des fuites urinaires génère du stress. Le problème semble donc sans fin. Même si cela n’est pas facile et demande un peu d’entrainement, il faut penser que si l’on est anxieux et stressé, on va forcément avoir les muscles qui se raidissent. Cela sera le cas au niveau du ventre et de la zone abdominale.
La vessie ; se sentent comprimée va faire son travail : elle va vouloir éjecter l’urine qui y est contenue et ce, même si cela ne concerne au final que quelques gouttes. Si l’on a peur d’uriner alors que l’on sort, il ne faut en aucun cas se replier socialement, mais mettre en place des stratégies pour pouvoir vivre normalement. Les protections urinaires peuvent être une solution comme nous le voyons tout de suite.
10. Parer à toutes les situations en portant une protection urinaire
En suivant ces recommandations, il est fort probable que vous mettiez toutes les chances de votre côté pour éviter les fuites urinaires. Si pourtant ces dernières devaient arriver ou persister, nous l’avons vu, le stress ne peut qu’aggraver la situation ! Pour ne pas vous sentir gêné(e) et ce, que vous soyez un homme ou une femme touché(e) par des fuites urinaires occasionnelles ou régulières et ne pas focaliser sur elles, nous ne pouvons que vous conseiller d’acheter des couches pour adultes spécifiquement conçues pour ce problème.
Au rayon hygiène de vos magasins, vous trouverez différents produits allant de la simple protection anatomique (serviettes allant des pertes urinaires peu importantes à très importantes ; tout comme on peut trouver des serviettes pour les règles fonctionnant sur le même principe) au change complet.
Comme le phénomène touche plusieurs millions de personnes en France, l’offre s’est développée et il est donc possible de trouver des produits pour toutes les situations. Il ne faut donc pas se replier sur soi quand on a des fuites urinaires et arrêter toute vie sociale, bien au contraire. Des solutions existent et on peut aussi, après en avoir parlé à son médecin, si toutes ces précautions restent sans effet, prendre des traitements ou encore se faire opérer dans beaucoup de cas.